Vous avez choisi la voie du freelancing et de l’autoentreprise. Vous débutez en tant que graphiste freelance ? Vous apparaissez comme la cible idéale pour les arnaqueurs. Les graphistes indépendants fleurissent sur le marché du travail. Nombreux sont ceux qui acceptent des missions les yeux fermés pour engranger de l’expérience. Identité visuelle, logo, charte graphique, tout ceci n’a aucun secret pour vous… Graphiste freelance, comment éviter les arnaques ? Voilà 6 conseils pour repérer les pièges.
1 — Analyser le mail, première méthode pour éviter l’arnaque
Tout commence avec la prise de contact. Le premier message doit déjà vous mettre la puce à l’oreille. Un arnaqueur connaît les techniques pour vous appâter. Un mail trop alléchant ; un mail avec trop d’informations ; un mail avec un langage technique difficile à comprendre : c’est de la poudre aux yeux. Un client prend contact avec vous pour votre travail de graphiste. Il ne se dévoile jamais entièrement dès le premier message. Aussi, avec l’expérience, vous remarquerez que ces escrocs formulent toujours leurs mails de la même manière. Les indépendants qui démarrent continuent de tomber dans leurs filets. En tant que graphiste freelance, ouvrez l’œil pour éviter l’arnaque.
Vous suspectez le piège après le premier mail ? Vous pouvez tester ce potentiel client avec les conseils suivants.
2 — Demander un brief précis sur l’identité visuelle
Les travailleurs indépendants demandent des briefs détaillés à leurs clients. Pour le graphiste freelance, ce brief permet d’identifier l’arnaque ou le vrai client. Il doit répondre à des questions très particulières. Avec ces informations, vous déterminez les besoins de l’entreprise pour définir son identité visuelle. Les arnaqueurs envoient ce document lors du second échange de mail. Les points de vigilances pour sur un brief piégeux sont :
- un brief très long ;
- un brief qui manque de clarté ;
- un brief qui s’attarde sur les spécificités techniques du métier de votre client ;
- un brief qui ne répond pas à vos questions de graphistes ;
- un brief qui aborde vaguement l’identité visuelle et le logo ;
- etc.
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3 — Éviter les tarifs trop attractifs pour le graphiste freelance débutant
Tout leur stratagème repose sur la partie financière. Les escrocs savent qu’un freelance cherche toujours des contrats et surtout des clients qui payent bien. En tant que graphiste indépendant, vous justifiez sans cesse vos tarifs. Alors, quand un prospect dès le premier mail, propose un prix standard voire au-dessus de la moyenne… Ça fait rêver ! C’est justement là que vous devez vous méfier. Ces arnaqueurs veulent vous payer un acompte le plus rapidement possible. Vous acceptez. Quelques jours plus tard, ils vous envoient le justificatif de l’acompte. Ils précisent qu’ils ont versé plus que prévu et vous demandent un remboursement. Innocemment, vous effectuez ce remboursement. Mais l’acompte n’arrivera jamais sur votre compte bancaire. Ce client disparaît soudainement dans la nature avec votre argent.
Gardez en tête qu’une entreprise ne donne pas son budget après quelques échanges de mails. Parfois même, cette somme reste secrète tout au long de votre collaboration.
4 — Apprendre à connaître l’entreprise qui arnaque les graphiste freelance
Un autre conseil face à ces escrocs : se renseigner sur l’entreprise. Avant de vous écrire, ils créent une société avec un numéro de SIRET. Très fiers de mettre ces informations en valeur, ils vous donnent ce numéro sans avoir besoin de le demander. Obtenir ce type de renseignement ne vous sert strictement à rien. C’est un signal d’alerte ! Si le client vous livre autant de détails sur son entreprise dès le premier mail, il y a anguille sous roche. Il tente de gagner votre confiance. Aussi, certains n’hésitent pas à usurper l’identité d’une autre société. Vous, graphiste autoentrepreneur, vous devez faire une rapide recherche sur ce client, son nom, le profil LinkedIn de la personne et essayer de l’appeler. Vous êtes graphiste freelance et vous souhaitez éviter l’arnaque, décrochez votre téléphone !
5 — Prendre rendez-vous avec le client
Si malgré tous les précédents conseils vous avez toujours un doute, demandez un rendez-vous téléphonique. Dans votre métier, ne négligez surtout pas cette patrie. Que ce soit pour un vrai client ou un arnaqueur potentiel, vous devez en apprendre plus sur lui. Toutes les informations récoltées vous aident à travailler l’identité visuelle de la marque. Pour les escrocs, préparez-vous comme pour un appel traditionnel. Posez-lui vos questions habituelles :
- Qui est-il ?
- Pourquoi a-t-il choisi de créer cette entreprise ?
- Pourquoi fait-il appel à un graphiste ?
- Comment vous a-t-il trouvé ?
- Pourquoi vous a-t-il contacté particulièrement ?
Après ces quelques questions, l’arnaqueur raccroche sans prendre le temps de répondre. Il se sent piégé. Alors surtout, ne négligez pas cette étape !
⏩ À voir : J’appelle un arnaqueur de graphiste !
6 — Faire preuve de bon sens pour éviter les arnaques
Le dernier conseil : faites-vous confiance. Pour votre entreprise, partez du principe que vous devez avoir confiance en votre client. Si vous avez le moindre doute, cette sécurité est rompue. Alors, ne travaillez pas avec lui. Refuser un contrat alléchant financièrement peut sembler difficile. Faites-le plutôt que de tomber dans un piège et perdre de l’argent naïvement.
Si vous débutez en graphisme, vous pouvez aussi vous entourer, créer un groupe avec d’autres freelances graphistes ou pas. En intégrant un collectif de travailleurs indépendants, vous pouvez demander l’avis des autres sur ces propositions très intéressantes. Vous pouvez évoquer vos doutes sur ce client qui réunit toutes les qualités pour vous plaire… Peut-être un peu trop.
En tant que graphiste freelance, restez sur vos gardes pour éviter les arnaques. Si vous avez des doutes, appliquez les conseils donnés dans cet article. En travaillant avec professionnalisme, vous développerez votre expertise pour identifier les pièges.
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